Réflexes archaïques connexions neurologiques
Muscler ses neurones en s’amusant !

C’est Sophie Grassi – orthophoniste, kinésiologue, intervenante à la Fabrique à Bonheurs et animatrice d’ateliers pour parents – qui m’a fait découvrir les réflexes archaïques.

Cette approche m’a paru prometteuse pour répondre aux troubles d’apprentissages de nos enfants.

Car elle vise à résoudre les difficultés à la racine, plutôt que de se limiter à traiter les symptômes.

De plus, les réflexes archaïques se présentent comme un outil à utiliser en complément de tout ce que vous faites déjà pour aider vos enfants.

Cette approche est donc respectueuse de votre boîte à outils existante. Vous ne prenez pas de risques à l’essayer, puisqu’elle ne vous demande de renoncer à rien de ce que vous faites déjà.

Ce sont ces 2 qualités – traiter à la racine et respect des autres approches – qui m’ont donné envie de partager avec vous les réflexes archaïques.

Je suis très intéressée par vos retours d’expérience, si vous avez eu l’opportunité de l’essayer pour votre enfant 🙂

Interview de Sophie Grassi

Magali : Sophie, pouvez-vous nous décrire les réflexes archaïques en quelques mots ?

Sophie Grassi
Sophie Grassi

Sophie Grassi : Les réflexes archaïques ce sont des réflexes qu’on commence à avoir dans le ventre de la maman, puis au moment de la naissance : la succion, la déglutition, la marche automatique sont des réflexes.

Leur vertu, c’est de créer des connexions neurologiques, donc créer des chemins de connaissance, de compréhension.

Des réflexes, il y en a plus de 70. Si je tombe en arrière et que je projette mes bras en arrière, c’est le réflexe de Moro. Ou quand on sursaute, c’est un réflexe.

Ce sont des réflexes qui agissent aussi sur la sécurité intérieure, sur le lien aux autres et la relation. Souvent, chez les enfants ou les adultes qui rencontrent une difficulté, ces circuits ne sont pas créés.

Quand des étapes ont été manquées dans le développement de ces connexions, la bonne nouvelle c’est que par des mouvements, par des respirations – j’y adjoins aussi beaucoup les huiles essentielles – on peut recréer ces circuits.

Et le résultat est juste magique !

Magali : Comment vous êtes-vous intéressée à ces réflexes ?

Sophie Grassi : C’est parti des enfants qui venaient me voir en tant qu’orthophoniste, qui avaient des problèmes d’apprentissage. C’était toujours la même chose !

Je les voyais en maternelle pour un trouble d’articulation, ils revenaient en CP parce qu’ils n’arrivaient pas à lire, ils revenaient en CE2 ou en 6ème pour la grammaire. Donc je les voyais tout le temps en consultation.

Le fait de travailler les schémas corporels et les réflexes archaïques, c’est-à-dire la base de la pyramide, ça se remettait en place, les troubles disparaissaient.

Pour aller plus loin

Les réflexes archaïques est une approche développée au cours des années 1990 par le Pr Svetlana Masgutova.

Qu’est-ce que les réflexes archaïques ?

Les réflexes archaïques sont des mouvements automatiques, génétiquement programmés, incontrôlables. On les observe dans les tous premiers mois de la vie, comme par exemple le réflexe de succion ou le réflexe de marche automatique à la naissance.

C’est à partir de ces réflexes que se développe la psycho-motricité de l’enfant : ces réflexes de base se combinent entre eux pour permettre l’apprentissage de mouvements de plus en plus complexes. C’est sur cette base que va se former la motricité volontaire : lire, faire du vélo, attraper un ballon…

Que se passe-t-il quand ces réflexes ne sont pas bien intégrés chez l’enfant ?

Cela oblige l’enfant à compenser, à faire des efforts supplémentaires, pour des apprentissages qui se seraient faits naturellement s’il pouvait s’appuyer sur une base solide.

Cet effort de compensation que fait l’enfant peut perturber son comportement, ses apprentissages, sa motricité générale ou sa motricité fine. Quelques exemples : crispation pour écrire, déficit d’attention ou de concentration, manque de coordination, difficultés en mathématiques…

Que propose la méthode des réflexes archaïques ?

La méthode des réflexes archaïques consiste en des mouvements naturels doux, des jeux d’équilibre pour identifier les réflexes archaïques qui n’ont pas été bien intégrés et pour les réintégrer dans le schéma corporel.

Après quelques séances, les praticiens comme Sophie Grassi disent qu’on observe une réelle amélioration des apprentissages et des comportements : en agissant à la base, sur des réflexes simples, c’est toute la pyramide jusqu’aux mouvements les plus complexes qui se remet en place.

Un avantage de cette approche, c’est que les mouvements de rééducation sont simples et peuvent être facilement appris par les enfants eux-mêmes, leurs parents et les autres professionnels qui travaillent avec eux. Car cette approche est souvent utilisée en complément d’autres pratiques éducatives ou de santé.

Où trouver un praticien en réflexes archaïques ?

Développée en Russie et aux Etats-Unis – les 2 pays d’exercice du Pr Svetlana Masgutova, fondateur de la méthode – les réflexes archaïques sont encore peu connus en France.

Pour que votre enfant puisse en bénéficier, il vous faudra trouver un consultant en éducation kinesthésique, formé aux réflexes archaïques, et les intégrant dans des séances de brain gym. Pas simple !

Pour vous aider à démarrer, voici le lien vers le site de l’Association française de brain gym.

Source documentaire : article d’Agnès Canu publié dans le numéro 22 de la revue Etre au monde (pages 4 à 6).

Comment ça se passe chez vous ?

Avez-vous eu l’opportunité d’essayer les réflexes archaïques pour aider votre enfant à surmonter ses difficultés d’apprentissage ? Si oui, avec quels résultats ?

Quelles autres approches avez-vous découvertes avec succès pour aider votre enfant ?

Partagez votre expérience dans les commentaires ! 

 

Crédit photo : fabioberti.it

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