Aujourd’hui je voudrais vous aider à comprendre pourquoi votre enfant n’est pas très motivé et comment vous pouvez l’aider ! Très souvent, j’entends – peut-être que vous aussi ? – des phrases comme « c’était mieux avant » « à l’école de Jules Ferry, les enfants étaient + motivés, ils ne rechignaient pas à faire des efforts » ou encore « regardez le niveau de l’ancien certificat d’études, il faut revenir aux méthodes qui ont fait leurs preuves ». Alors, est-ce que les enfants d’aujourd’hui sont moins motivés qu’hier ? C’est important de comprendre ça, si votre enfant n’est pas très motivé à l’école, si il ou elle ne s’intéresse pas trop au monde qui l’entoure… pourquoi la motivation aurait-elle sauté une génération ? Et est-ce que c’est vraiment de la faute de votre enfant ?
Remontons le temps…
A l’époque de nos grands-parents, l’école était une parenthèse dans leur vie, entre 6 ans et 13 ans. Ça a été la façon de libérer les enfants du travail à l’usine, dans les champs et des travaux domestiques.
C’était aussi une parenthèse dans leurs journées : avant et après l’école, les enfants étaient très impliqués dans d’autres tâches : aider à la ferme, aller faire une course, garder les frères et sœurs, aider aux tâches domestiques…
Dans ce contexte, l’école, qui avait les enfants peu de temps sous la main pour leur transmettre des savoirs complètement inaccessibles à la maison… dans mon histoire familiale, mes grands-parents parlaient uniquement breton à la maison, le français, ils l’ont appris entièrement à l’école !
Donc dans cette situation l’école a choisi la stratégie de l’efficacité : asseoir les enfants à une table et leur délivrer des savoirs tout-prêts, qu’il n’y avait plus qu’à apprendre par cœur. Avec un socle de connaissances communes ultra solide (lire, écrire, compter, éducation civique, hygiène et santé…)
Est-ce que les écoliers de l’époque étaient tous très motivés, curieux, passionnés par le monde qui les entoure, comme on voudrait nous le faire croire ? Dans ma famille, je sais que oui, mes grands-parents parlaient avec nostalgie, avec des étoiles dans les yeux, de cette période enchantée de leur vie. Mais est-ce que c’était le cas pour tous les enfants ? Probablement pas.
Seulement, ceux qui n’étaient pas très motivés prenaient leur mal en patience, sans trop chahuter, parce que ça ne plaisantait pas avec la discipline, et ils rêvaient en regardant les nuages par la fenêtre… mais ça ne se voyait pas trop et personne ne pensait à le leur reprocher ! L’école n’était qu’un petit bout de leur vie, ils avaient plein d’autres activités en-dehors, plein d’autres choses à penser.
Et ça n’avait pas non plus de conséquence : après 13 ans, sauf exception, les enfants partaient travailler à l’usine ou aux champs où on ne leur demandait JAMAIS leurs résultats au certificat d’études !
La motivation des enfants à l’école aujourd’hui
Pourquoi est-ce que je vous dis tout cela ? Parce que le contraste avec la situation de nos enfants est saisissant ! Et la motivation pour apprendre, qui n’était pas quelque chose de très important, devient indispensable.
Aujourd’hui, pour l’écrasante majorité, nos enfants sont promis à aller à l’école de la maternelle au bac, donc de 3 ans à 18 ans, on parle de 15 années minimum, donc on n’est plus du tout sur les mêmes durées d’études… tout en leur annonçant qu’avec le bac ils n’auront rien, et qu’il faudra donc continuer après pour trouver du travail.
Et désormais l’école au quotidien, elle est au cœur de leur vie, y compris de la vie de famille : ça s’est bien passé à l’école aujourd’hui ? Tu as eu des notes ? Tu as des devoirs à faire ce soir ?
Le problème… c’est que l’école, elle, n’a pas complètement ajusté sa façon de faire avec les enfants !! On est encore largement sur la transmission d’un savoir tout prêt, que les enfants n’ont plus qu’à ingurgiter.
Biologiquement, il n’y a rien de programmé pour que les enfants arrêtent de se poser des questions ! Les enfants adorent apprendre, ils sont curieux du monde qui les entoure, ils ont envie de comprendre comment ça marche, quelle est leur rôle dans ce monde…
Mais les programmes scolaires tout prêts, avec des connaissances à apprendre par cœur, ça met la motivation et la curiosité à rude épreuve
Et donc, ce qui marchait bien pour un sprint, où l’école n’avait les enfants que quelques années, par bribes, sous la main. Ça ne marche plus pour un marathon de 15 années à temps plein !
Du coup, aujourd’hui entretenir la motivation de son enfant, ça devient essentiel pour vous, c’est ce qui va faire toute la différence pour votre enfant : si la flamme de la motivation n’est pas allumée, entretenue, et réveillée au besoin, un enfant ne peut pas s’engager dans le marathon qui est prévu pour lui, sans dégâts pour son bien-être intellectuel (j’apprends et j’apprends à apprendre des connaissances importantes pour mon développement intellectuel, ma capacité à réfléchir, à comprendre le monde qui m’entoure), sans dégâts son bien-être émotionnel (je suis heureux, j’aime ce que je fais, je me sens capable et compétent)
A vous de jouer !
Dans les prochains articles, je partagerai avec vous des stratégies pour réveiller la motivation de son enfant à l’école… alors quelles sont les vôtres ? que faites-vous pour donner à votre enfant l’envie d’aller et d’apprendre à l’école ? Dites-le dans les commentaires !
Vous avez bien raison de montrer comment le poids de l’école s’est alourdi! C’est vrai qu’autrefois pour beaucoup l’avenir se jouait ailleurs qu’à l’école. Aujourd’hui les lycéens tremblent à l’approche du bac tant ils craignent de ne pas trouver leur place dans la société si leurs notes ne sont pas bonnes, tout en sachant que ça ne suffira pas. Du coup certains abandonnent avant même d’avoir essayé!
bonjour
perdus avec la scolarite de nos enfants 6eme et 4eme (manque de motivation et d’autonomie …) resultats tres moyens on oscille entre laisser tomber et les laisser se debrouiller et etre trop punitifs … quelle est la bonne attitude ?
je cherche un point ecoute parents par tel ou physique jhabite le 94 a orly.
si vous avez des pistes je vous remercie par avance pour votre reponse
christelle