Stress devoirs maths
Ca va pas le faire, cet exercice de maths !

Voilà un rituel dont vous aimeriez bien vous passer : votre enfant ouvre ses devoirs de maths le soir à la maison… et c’est la panique à bord ! Vous retrouvez votre enfant stressé, qui perd tous ses moyens, incapable de répondre à la moindre question d’un exercice pourtant à sa portée.

Vous allez (enfin !) comprendre ce qu’il se passe dans la tête de votre enfant stressé

J’ai eu la chance de suivre il y a 6 mois une formation rare de Carlotta Raby, spécialiste en enfants stressés. Et plus particulièrement experte en diagnostic et traitement du syndrome du stress post-traumatique chez les enfants.

Si la formation était centrée sur le diagnostic des cas extrêmes – le stress post-traumatique, c’est quand un enfant vit une expérience dans laquelle il se dit à un moment « je vais mourir » – elle proposait une explication lumineuse et simple des effets du stress quotidien sur le cerveau, que je vous propose de partager ici.

Cela va vous permettre de comprendre ce qui se passe dans le cerveau de votre enfant stressé quand il se retrouve soudain en panique devant un problème de maths, que cela se manifeste par une crise de larme, un refus catégorique de faire ses devoirs, ou le grand classique « j’suis nul, j’déteste les maths ».

Vous allez découvrir qu’effectivement, à ce moment là, votre enfant est parfaitement incapable de résoudre ce problème qui vous paraît pourtant évident et à sa portée.

Et qu’il est nécessaire de l’aider à quitter la zone stress pour rebrancher ses capacités de raisonnement. Une fois sa capacité à réfléchir remise en route, miracle, vous le verrez trouver la solution tout seul !

En fin d’article, vous trouverez 3 étapes pour aider votre enfant à rebrancher ses capacités de raisonnement et à résoudre en 2 coups de cuillères à pot cet exercice de maths qui semblait insoluble 15 minutes plus tôt 🙂

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Pour aider un enfant stressé, pensez à l’indispensable coopération entre la maison et l’école ! 

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Un guide illustré avec peps et humour salué par la Presse (LCI, France 3, Le Parisien, Femme Actuelle, Avantages…) et les médias enseignants (WebPédago, MAIF…)

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Le stress face à un problème de maths va réveiller 3 acteurs stars du cerveau !

Lorsque votre enfant se retrouve en panique devant ce fichu exercice de maths, 3 acteurs stars se mettent en action dans son cerveau :

1. L’amygdale : le QG de crise

Aussi appelée « cerveau reptilien », c’est la partie la plus primaire de notre cerveau. Nous la possédons en commun avec la plupart des animaux – et oui, bien sûr avec les crocodiles ! – ce n’est donc pas elle qui assure l’intelligence distinctive de l’espère humaine. Ce n’est pas elle qui aide à résoudre les problèmes de maths.

En revanche, elle a un rôle capital : assurer notre survie en cas de danger immédiat, par exemple se protéger d’un lion qui bondit face à nous. C’est le QG de crise. Vivant dans une société moderne, urbaine, on pourrait croire que cette partie du cerveau si utile à la survie de l’homme de Cro-Magnon serait réduite au chômage technique chez nous.

Erreur ! Elle trouve au contraire à s’employer – et oui en particulier lors de la préparation d’un contrôle de maths ! – la suite de cet article va vous décrire comment.

2. L’hippocampe : la mémoire centrale

Ressemblant à l’imagerie médicale à l’animal du même nom, c’est une des parties du cerveau que vous voulez muscler chez votre enfant ! En effet, ce charmant hippocampe est le lieu de stockage de la mémoire : si l’apprentissage des tables de multiplication s’est bien passé, c’est là qu’elles sont stockées dans la tête de votre enfant.

L’hippocampe dispose d’une capacité de stockage quasi illimitée, chez chacun d’entre nous, encore faut-il que l’amygdale ne vienne pas jouer des tours à votre enfant stressé et l’empêcher d’accéder à cette précieuse mémoire.

3. L’hypothalamus : la Poste

C’est la Poste du cerveau, un petit organe situé à l’entrée qui va décider à qui envoyer les infos reçues de l’extérieur.

Dans le doute, s’il ne sait pas si une info reçue représente un danger potentiel ou pas – cet exercice de maths tordu dans lequel il manque 1 donnée pour résoudre le problème menace-t-il réellement ma survie d’être humain ?il va envoyer 2 courriers : 1 à l’amygdale et 1 à l’hippocampe, charge à eux de se concerter pour décider quelle réponse apporter.

Sous stress, ces 3 acteurs vont se liguer pour empêcher votre enfant stressé de réfléchir : objectif survie, on débranche les neurones !

Imaginez que vous marchez dans la rue, quand tout à coup, il vous arrive une situation qu’ont connue vos ancêtres lointains avant vous : vous vous retrouvez nez à nez avec un lion !

Stress cerveau reptilien amygdale
Au secours, un lion !!!

Immédiatement, votre cerveau va capter toute une série d’informations : l’odeur du fauve, la couleur du pelage, la lumière autour de vous, un goût métallique dans la bouche…

Toutes ces informations sont reçues et triées instantanément par la Poste, l’hypothalamus, qui va envoyer 2 messages :

– 1 message ultra rapide au QG de crise, l’amygdale : « DANGER !!! »

– 1 message plus lent à la mémoire centrale, l’hippocampe « Est-ce que j’ai déjà rencontré cette situation ? ». L’hippocampe peut faire 2 réponses « Oui, et c’est super dangereux !!! » ou « Non, au secours !!! ». Dans les 2 cas, il va envoyer 1 nouveau message à l’amygdale : « DANGER !!! »

Sollicitée d’abord par l’hypothalamus puis par l’hippocampe, l’amygdale prend les commandes. Et là, elle n’y va pas par 4 chemins : elle coupe TOUS les circuits de réflexion. A l’imagerie médicale, on voit les neurones du néo-cortex, là où se font les raisonnements conceptuels, s’éteindre.

Seule reste active la petite zone de l’amygdale, qui va décider pour vous de la meilleure réponse à apporter au danger. Et des réponses possibles, il y en a 3 :

1. La fuite : prendre ses jambes à son cou, en espérant être plus rapide que le lion.

2. La lutte : se battre à mains nues avec le fauve.

3. Le repli : se figer sur place en attendant que ça passe.

Il est très important de noter que ce n’est pas vous qui allez choisir votre réaction face au lion. Votre capacité de raisonnement est totalement débranchée, c’est votre amygdale qui choisit pour vous. Vous pourrez toujours vous refaire le film 200 fois dans votre tête après, si vous avez survécu à la rencontre avec le lion : votre réaction a été un réflexe, vous n’avez pas eu le choix.

Toute ressemblance avec votre dernier entretien avec votre boss au bureau serait purement fortuite… encore que, pas tout à fait 🙂

Face à un lion féroce ou face à un exercice de maths, c’est bizarrement la même mécanique qui se met en place chez votre enfant stressé !

Aussi curieux que ça puisse paraître, avec un exercice de maths – ou en entretien avec votre boss ! – c’est exactement la même mécanique qui se met en place que face au lion.

1. La Poste, l’hypothalamus, capte les stimulus du problème de maths : des chiffres, des questions, des formes géométriques…

2. Si votre enfant est dans une relation de panique générale avec les maths, ces simples stimulus peuvent déclencher l’envoi d’un courrier immédiat de l’hypothalamus au QG de crise, l’amygdale : « DANGER !!! »

3. Si votre enfant a encore un bout de confiance en lui dans cette matière, l’hypothalamus va se contenter d’envoyer 1 courrier à la mémoire centrale, l’hippocampe : « Ai-je déjà rencontré cette situation ? »

C’est là que ça peut se gâter.

Imaginez que l’hippocampe de votre enfant ait stocké un souvenir du type « ouh là oui, je reconnais ce traquenard, la dernière fois j’ai pas réussi à résoudre le problème de maths, je me suis pris un 4/20, je me suis fait traiter de demeuré par le prof et mes parents m’ont engueulé ».

L’hippocampe va de suite envoyer un signal panique à l’amygdale : « DANGER !!! ». L’amygdale va alors prendre les commandes et débrancher les capacités de raisonnement de votre enfant stressé.

Et on est bien d’accord, ce n’est pas le cerveau reptilien de votre enfant qui va l’aider à résoudre le problème : sinon les crocodiles sauraient eux aussi calculer la trajectoire d’une fusée pour la lune.

C’est loin d’être un problème marginal : selon l’étude PISA, plus de 50% des élèves français sont très tendus à l’idée de faire un devoir de maths à la maison. Autant dire que ce problème d’amygdale qui se met en alerte et qui empêche votre enfant d’utiliser ses capacités de réflexion, concerne beaucoup d’enfants !

Donc, l’exercice de maths s’étant transformé sous l’effet du stress en un message « DANGER !!! », voilà les 3 réactions que vous allez reconnaître au choix chez votre enfant stressé :

1. La fuite : l’imagination de votre enfant va s’avérer sans bornes pour inventer d’autres trucs à faire et s’évader du problème

« Non, maman, j’ai pas de devoirs à faire ce soir »

« Et au fait, on avait dit qu’on finirait d’abord cette dissertation de français ? »

« Et si on appelait papy et mamie, ça fait longtemps qu’on les a pas eu au téléphone ? »

2. La lutte : attention, tout le monde va en prendre pour son grade… à commencer par vous !

« De toute façon, le prof est nul, il nous a rien expliqué »

« Et puis, toi maman / papa, t’es même pas capable de garder ton calme »

« Et grand-père, il était nul en maths et pourtant il a réussi dans la vie, non ? »

3. Le repli : c’est l’expression fataliste du découragement, sur lequel vous allez vous arracher les cheveux en vous disant « mais comment secouer ce gamin ? »

Ca peut être le mutisme complet, des larmes, une petite voix qui gémit « de toute façon, j’suis nul, j’y arriverai jamais »

Comment aider votre enfant stressé : 3 étapes pour rebrancher ses capacités de raisonnement

Enfant confiance réussite maths école
Gagner en confiance en 3 étapes !

Etape 1 : Aidez votre enfant stressé à retrouver son calme

Quand vous reconnaissez ces symptômes, vous savez maintenant ce qui vous reste à faire : oublier le problème de maths pour l’instant et aider votre enfant à calmer la réaction de stress.

Respirer, boire un verre d’eau, faire une pause, rire, jouer 15 minutes ensemble, faire un exercice de sophrologie ou de brain gym…

Si je peux me permettre un conseil : participez vous aussi à la séquence relaxation-jeu-rire, car il est fort probable que le stress de votre enfant se soit communiqué à vous… et que vous ayez besoin autant que lui de retrouver votre calme 🙂

Etape 2 : Revenez aux maths après la pause

Revenir au problème de maths lorsque ses capacités de raisonnement sont rebranchées et l’accompagner sur les étapes du raisonnement qui restent difficiles pour lui.

Là miracle, vous avez à faire à un autre enfant : un enfant qui devient capable de repérer les infos données dans ce problème de maths, de poser des questions sur les éléments qui lui manquent, de se rappeler que le théorème de Pythagore c’est bien utile pour calculer les dimensions d’un triangle rectangle…

Etape 3 : Créez des souvenirs positifs

En revenant dans un état calme à ce problème de maths, votre enfant va emmagasiner un souvenir positif – qui sera stocké, devinez où ? Dans la mémoire centrale, l’hippocampe !

Ce qui va l’aider pour le prochain exercice de maths.

A la vue d’un prochain problème difficile, quand l’hypothalamus ira interroger l’hippocampe, l’hippocampe répondra tranquille « ah oui, j’ai déjà vu un problème tordu il y a peu de temps. J’ai d’abord stressé puis j’ai retrouvé mon calme et j’ai réussi à le résoudre. Pas besoin de mettre l’amygdale en alerte, je suis capable d’étudier ce problème ».

Si le souvenir positif stocké dans l’hippocampe est submergé par un historique de dizaines voire de centaines de souvenirs négatifs, il est fort possible que la réaction de stress s’enclenche de nouveau.

Alors, pensez à réactiver ce souvenir positif chez votre enfant : « tu te souviens, la dernière fois, tu as été stressé aussi par un problème difficile, et puis tu as retrouvé ton calme et tu as réussi à poser les bonnes questions pour chercher une solution ».

Exercice de maths après exercice de maths, vous l’aiderez à se constituer une base solide de souvenirs positifs qui lui permettront d’aborder les prochains exercices avec de plus en plus de confiance en lui « je suis capable, je peux y arriver ».

Comment ça se passe chez vous ?

Et vous, avez-vous déjà repéré ces symptômes de stress chez votre enfant ?

Comment vous sentez-vous face à ces signaux : démuni ? en colère ? envie d’aller faire autre chose ?

Quelles sont vos astuces pour aider votre enfant à retrouver son calme ?

Crédit photo : pololiaaleutie

Recherches utilisées pour trouver cet article : https://parents-du-21-eme-siecle fr/cerveau-enfant-stresse/

49 Comments on Pourquoi le cerveau de votre enfant stressé perd ses moyens : 3 étapes pour en sortir !

    • Bonjour. Votre article est effectivement très intéressant et me rappelle le livre du Dr Catherine Gueguen « pour une enfance heureuse » ou il est très bien expliqué le fonctionnement du cerveau de l’enfant face au stress quotidien. Je vous le recommande. Bonne journée. Sophie

      • Bonjour Sophie,

        Merci !! Le livre du Dr Catherine Gueguen est sur ma liste de lecture des prochains mois, j’en ai entendu tellement de bien que je suis impatiente d’entamer sa lecture 🙂

        A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
        Magali.

  1. bonjour magali
    article tres interessant
    je cherche des docs/articles ou autre sur le stress (ou plutot les facteurs de stress) chez les enfant de 0-3 ans et 3*6 ans , pourriez vous m’aider ?
    Cordialement

  2. Merci
    Mon fils hyper sensible est souvent hyper stressé à l’idée de nouvelles choses ou pas.
    Sans le savoir nous pratiquons cette technique la plupart du temps (oui pas tout le temps parce que pas toujours le temps et/ou la dispo avec un autre enfant…)
    Je vais aller lire les autres liens que vous donnez. Merci.

      • Bonsoir !
        Super article ! Merci infiniment.

        Mon fils de 11ans a un bloquage d’un autre genre.
        En effet, il joue en compétition de tennis et se débrouille très bien. Mais des fois et surtout face aux même adversaires (perd face à un joueur depuis 2 ans), il se bloque complètement et reste titanisé pendant tout le match et n’attend qu’une chose : la fin du match !!!!

        Sachant qu’il bat des joueurs beaucoup plus forts !!!!

        Svp aidez-moi à trouver une solution car mon fils culpabilise beaucoup après coup et le vit très mal, surtout qu’il est conscient qu’il perd à cause de son mental 🙁

        Je vous serez très reconnaissant.

        Merci d’avance.

    • Bonjour Caroline,

      Merci pour votre partage d’expérience ! Comme quoi, notre mémoire fonctionne bien : une fois enregistré le souvenir « maths = danger », le signal se réactive, même des années plus tard, à chaque nouvelle rencontre avec un problème de maths 😉 Ca ne doit pas être évident pour vous si vous devez accompagner vos enfants à l’heure des devoirs.

      Belle journée,
      Magali.

  3. Bonsoir, super article. Ma fille de 7 ans à ces symptômes quand elle doit lire ou écrire en lettres. Complètement traumatisée par la lecture et l’écriture (merci la maîtresse qui lui faisait faire son travail en retard dans la cour de récréation et qui a refusé d’appliquer les aménagements prévus pour les enfants dyslexiques). J’ai descolarisé ma fille en décembre, elle va déjà mieux mais il y a un travail à faire avec le pedopsychiatre.

    • Bonjour Adélaïde,

      Merci pour votre message ! Etre privée de récré pour faire des exercices en retard, ce doit être terriblement décourageant pour une petite fille de 7 ans 🙁 Avez-vous trouvé des méthodes plus ludiques d’apprentissage de la lecture et de l’écriture, qui redonnent l’envie à votre fille d’apprendre ?

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

    • Bonjour Elodie,

      Merci beaucoup pour votre message ! Et félicitations pour votre très joli blog 🙂

      Avec grand plaisir pour vous retrouver bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  4. Cet article est une leçon de management dans l’entreprise à transmettre à tout bon manager pour qu’il puisse progresser et mieux gérer les situations difficiles et ainsi ne pas communiquer son stress à ses équipes.

    Bravo pour cet article que je vais personnellement appliquer dans mon quotidien au bureau…

    Les parallèles entre les situations sont parfois bien plus proches que ce que l’on croit…

    • Bonjour,

      Et oui, entre le cerveau d’un adulte et celui d’un enfant, il y a bien sûr des différences… mais il y a aussi beaucoup de points communs ! Savoir reconnaître chez soi et dans ses équipes les symptômes de stress est une grande qualité pour un manager 😉

      Belle journée,
      Magali.

  5. bonjour magali, j’ai 5 filles est toutes stress pas que pour l’ecole comment faire ? les deux premieres 16/14 ans ont une dyslexie surtout la premiere qui a du mal a comprendre le sens d’un enoncér, la troisieme elle a un probleme de perception hemisphere gauche plus gros que droit vu echo deja mais on s’est rendu compte quand cm1 qu’il y avait quelquechose donc rebilan car je lui avait fait passer un en cp pour etre sur qui n’a rien deceler, petit retard et la au deuxieme elle me dix c’est dans la limite pathologique elle n’a pas d’imaginaire et se repere difficilement dans le temps elle a 12 ans, d’ailleurs du somnonbulise pleurer dans son sommeil et très emotive . les deux derniers 10 et 3 ans elles sont plutot genre pile electrique mais celle de 11ans commence les pleurs dans sommeil et beaucoup dans la journée des qu’on lui dit un truc elle prend mal. Que puis je faire

    • Bonjour Sandrine,

      Merci pour votre témoignage ! La situation que vous vivez ne doit pas être simple au quotidien et vous avez beaucoup de courage de prendre si bien soin de vos 5 filles.

      La 1ère étape me paraît être que vous soyez bien entourée, par des professionnels compétents et à l’écoute. Cela peut être des personnes
      – du domaine médical : pédo-psychiatre, médecin…
      – du domaine paramédical : orthophoniste, psycho-motricien…
      – animant des groupes de parents où vous pourriez échanger avec d’autres parents et des animateurs expérimentés. Cela fait tellement de bien en tant que parent de se rendre compte que l’on n’est pas seul à rencontrer des difficultés avec ses enfants !

      Ensuite, tout ce qui permettra de réduire le niveau de stress de vos filles est le bienvenu, car le stress vient aggraver, amplifier des difficultés existantes. Des techniques telles que la sophrologie, la méditation pour enfants, le brain gym, l’hypnose ericksonienne… sont reconnues pour leur effet apaisant sur les enfants. Là encore, pour bien démarrer, l’aide d’un professionnel peut être utile.

      Je proposerai dans l’article à paraître la semaine prochaine l’interview d’une sophrologue certifiée RNCP, qui donne des conseils pratiques sur la façon de bien choisir un professionnel pour son enfant. J’espère que cela pourra vous être utile.

      Belle journée,
      Magali.

      • merci oui je vais chercher car on n’est pas trop entourer donc comme j’ai crée une association pour l’entraide et aide en général oui je fais appel à des professionnels donc je vais me rapprocher et faire un atelier café des parents pour parlaient chacuns de nos problèmes avec nos enfants

    • Sandrine,

      Une discussion avec un ami ce week-end m’a rappelé une 3ème étape très importante pour aider vos filles : les encourager à trouver et développer leurs passions, leurs talents !

      Le rôle de l’école et des professionnels de santé est souvent de nous éclairer sur ce qui ne va pas chez nos enfants, par rapport à la norme attendue. Maintenant, la réussite de vos filles va plus se construire en cultivant leurs dons qu’en s’escrimant à traiter leurs points faibles.

      Pour vous encourager dans cette voie, je vous invite à lire cet article qui raconte l’histoire de parents qui ont soutenu pour le meilleur leur enfant dans ses dons tout en acceptant ses difficultés :
      https://parents-du-21-eme-siecle.fr/comment-faire-enfant-pas-dans-la-norme/

      Belle journée,
      Magali.

  6. Superbe article sur le fonctionnement du cerveau sous stress. Merci. Je suis fan de brain gym et commence tjrs par expliquer à mes petits et moi jeunes élèves comment tout cela se met en place dans la tête. Le brain gym détend, apaise et nous connecte ou nous reconnecte à notre potentiel propre. J’aime aussi jouer avec les octofun qui sont huit boules colorées figurant les 8 intelligences d’Howard Gardner.

    • Bonjour Aury-Ann,

      Merci pour votre message !!!

      Je partage votre enthousiasme pour le brain gym, qui a en plus l’avantage d’être ludique pour les enfants. Je ne connaissais pas les octofun, merci pour le partage 🙂

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  7. que faire quand le repli s’est présenté tant et tant de fois que mon adolescente de 14 ans est entrée en crise à la reprise des cours puis en mutisme complet avec mutilations et j’en passe; l’envie constante de mourir et la peur de tout individu étranger dans tous les lieux

    • Bonjour Catherine,

      Je m’inquiète pour vous et votre fille en lisant votre témoignage, c’est une situation très difficile que vous décrivez. Il me semble urgent et essentiel que votre fille soit accompagnée par un professionnel, qui soit à l’écoute et compétent pour l’aider à surmonter ses angoisses. Et que ce professionnel soit aussi à l’écoute pour vous, car en voyant votre fille souffrir ainsi, vous devez avoir besoin d’être bien entourée.
      Je vous invite à lire ma réponse à Sandrine pour plus de détails.

      Bon courage,
      Magali.

    • Bonjour Catherine,
      Votre fille semble vivre un trouble anxieux centré sur l’école, une phobie sociale qui prend de l’ampleur, peut-être cachant aussi un stress autour d’une situation familiale ou au collège. Je vous invite donc vivement à rencontrer un thérapeute, par exemple un praticien EMDR qui soit aussi un thérapeute familial, si vous pensez ou ressentez que la souffrance de votre fille dépasse les compétences familiales et parentales. Je peux vous donner des coordonnées si vous le désirez, c’est trop difficile de voir nos enfants souffrir, c’est pour cela que je me permets d’intervenir. Je vous mets aussi le lien vers deux articles un peu anciens mais toujours d’actualité que j’avais écris sur la peur de l’autre. Bon courage à votre fille et à vous-même.
      http://www.sibillemariejose.com/article-la-peur-de-l-autre-quand-la-difference-devient-menace-1-74244139.html
      http://www.sibillemariejose.com/article-la-peur-de-l-autre-quand-la-difference-devient-menace-2-fin-74244508.html

  8. Bonjour,

    je tiens à vous remercier pour cet article. Ma fille a ce problème à un niveau extrême. Par exemple, il lui est arrivé à quelques reprises de se rouler en boule sur le sol en pleine classe lorsque le professeur a demandé de sortir son cahier de mathématique. Il a souvent fallu la sortir des cours de math de 1e année. tellement que maintenant qu’elle est en 2e année, elle a beaucoup de rattrapage à faire.

    Votre article m’éclaire beaucoup sur les causes de cet anxiété que je n’arrive plus à gérer et je vais mettre vos trucs en application.

    • Bonjour Mélanie,

      Merci pour votre témoignage ! Je vais proposer au fil des semaines des articles plus détaillés sur des méthodes, des trucs et astuces qui aident à réduire l’anxiété, j’espère que cela pourra vous être utile.

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  9. Ce qu’il y a d’excellent dans cet article c’est non seulement sa clarté mais aussi ses 3 solutions pratiques à la fin qui font parfois défaut sur ce genre d’explication. Ce que j’ai apprécié par-dessus tout c’est:
    « Alors, pensez à réactiver ce souvenir positif chez votre enfant : « tu te souviens, la dernière fois, tu as été stressé aussi par un problème difficile, et puis tu as retrouvé ton calme et tu as réussi à poser les bonnes questions pour chercher une solution ». »
    Dans la même thématique, j’ai découvert avec intérêt aussi le livre de Catherine Aimelet-Périssol « Quand les crocodiles s’emmêlent »

    • Bonjour Blandine,

      Merci pour votre message ! Je rajoute le livre de Catherine Aimelet-Périssol à ma liste de lecture 🙂

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  10. Bonjour
    Merci pour cette approche. Cependant, je ne comprends pas en quoi le fait de changer les idées d’un enfant devant le danger manifesté va lui permettre de revenir vers son probleme de maths. La logique nous dirait que l’alerte danger va se reactiver immediatement au retour devant le probleme. La source de celui ci ne sera pas eradiquée. Merci de vos explications complementaires

    • Bonjour,

      Merci pour votre commentaire, c’est une excellente question que vous posez !!

      Quand le cerveau d’un enfant reçoit un signal « danger » devant un problème de maths, une réaction de survie s’enclenche : c’est celle qui est détaillée dans l’article, le cerveau réagit par réflexe, exactement comme s’il était face à un lion.

      Quand vous aidez votre enfant à calmer la réaction de stress, le QG de crise (l’amygdale) va se mettre au repos. Et les fonctions de réflexion du cerveau vont se rebrancher. A partir de là, vous pouvez d’abord aider votre enfant à reconnaître et accepter sa réaction : « ce problème a l’air vraiment difficile, est-ce que ça t’a rendu nerveux ? ».

      Puis, vous pouvez le guider pour mettre en place des stratégies pour surmonter la réaction de stress. Par exemple :
      – partir de ce qu’il a compris : « qu’as-tu compris dans ce problème ? » « Qu’est-ce que tu connais ? » Le « Rien » n’est pas une réponse satisfaisante 🙂 Bien sûr, il n’a pas encore la solution, mais il a forcément compris au moins 1 information dans l’énoncé ou dans la question posée !
      – découper le problème en petits morceaux plus accessibles : « peut-on regarder ensemble la 1ère question ? » « quelle peut être la 1ère étape du raisonnement ? »
      – traiter un autre problème qui lui semble plus facile, pour emmagasiner de la confiance, et revenir plus tard à celui sur lequel il a bloqué.

      Il est vrai que selon le degré de blocage de votre enfant avec les maths, il vous faudra plus ou moins de temps et de patience pour arriver à calmer la réaction de stress. Si le blocage est ponctuel, sur 1 exercice, les stratégies décrites vont permettre à votre enfant de le surmonter rapidement. Si cela fait des années que votre enfant est fâché avec les maths, il faudra plus de patience et rajouter des étapes !

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  11. En fait ce mécanisme ,expliqué ici pour l’enfant est vrai pour tout le monde. Avis aux managers, et à tous les aidants…

    • Bonjour Elisabeth,

      Merci pour votre commentaire ! Effectivement, cette réaction de stress est encore largement méconnue en entreprise, des formations commencent timidement à se diffuser sur le sujet… j’espère qu’elles feront bientôt partie de la formation de base du manager 🙂

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  12. Bonjour Magali,

    Je vous rejoins tout à fait sur l’idée d’emmagasiner des souvenirs positifs.
    J’ai pris l’habitude dès leur plus jeune âge de m’isoler dans un pièce avec mes enfants en crise, tout d’abord pour les éloigner de la source de danger : le lion.
    Puis un gros câlin quand ils sont petits.
    Puis leur parler calmement en les regardant dans les yeux jusqu’à ce qu’ils se calment.
    Maintenant qu’ils sont ados, ils reconnaissent que leur père et moi sommes à l’écoute, et prennent parfois les devants en nous sollicitant pour une « discussion isolée ».

    Cela fait du bien à tout le monde.

    Carole.

    • Bonjour Carole,

      Bravo, quelle marque de confiance de la part de vos ados de venir vous solliciter spontanément pour discuter quand quelque chose ne va pas !

      Belle journée,
      Magali.

  13. Bonjour et tout d’abord bravo pour cet article très intéressant !!
    Mon fils va avoir 9 ans il est très angoissé stressé il a été mordu par un chien (pas une grosse morsure mais l’effet surprise l’a traumatisé ) c’était il y a 3 ans depuis il panique des qu’il se retrouve face à un chien surtout si celui ci n’a pas de laisse ou s’il est foufou et court vers lui comment puis-je l’aider à moins paniquer ?!merci d’avance

    • Bonjour Fanny,

      Merci pour votre message ! L’expérience de votre petit-fils illustre parfaitement les tours que nous joue notre cerveau quand un souvenir traumatisant y est emmagasiné.

      Je me permets de vous faire part de mon expérience personnelle : si j’ai toujours eu des chats à la maison… j’ai aussi toujours eu peur des chiens 😉 Il y a 2 ans, j’ai rencontré la directrice de la société de protection des animaux en Malaisie. Elle proposait des stages aux enfants et aux adultes, pour apprendre à prendre soin d’un chien… et je me suis dit qu’il était temps d’arrêter d’avoir peur. Je me suis inscrite à un de ces stages, en précisant bien que j’avais une trouille bleue des chiens. Petit à petit, jour après jour, le message « Au secours, un chien ! » a commencé à s’estomper et à être remplacé par des messages comme « tiens, il a la gueule ouverte et les oreilles dressées, il a l’air content, je peux m’approcher ».

      Il est très probable que la SPA propose ce type d’activités pour les enfants ? Comme avec les maths, apprendre à connaître les chiens, c’est la 1ère étape pour ne plus avoir peur d’eux et comprendre pourquoi ils sont le meilleur compagnon de l’homme 😉

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  14. Bonjour,
    cet article est très intéressant et j’y retrouve mon fils qui depuis l’âge de 6 ans a ce genre de réactions. Petit, il se roulait par terre en hurlant au moment des devoirs. Maintenant il a 13 ans et parviens mieux a gérer son stress à la maison même s’il se traduit encore souvent par une réaction agressive envers son père. Mais à l’école lors d’une interro, il se bloque complètement, ne parvient plus à aligner deux idées. Il revient avec des échecs à la chaîne alors qu’il travaille sérieusement à la maison, et maitrise sa matière. Cela se ressent tout particulièrement dans les matières qui lui ont causé des problèmes l’année dernière. Il est complètement découragé et après seulement quelques semaines de cours devient fataliste « de toutes façons même en travaillant je n’y arrive pas alors ça ne vaut plus la peine que j’essaye ». Lorsqu’il est à l’école, je ne suis pas là pour l’aider dans ces 3 étapes … Je ne sais pas comment l’aider. A la maison lorsqu’il s’entraine ou révise, je l’accompagne et je mets l’accent sur ce qu’il parvient à faire, à résoudre ou à retenir mais cela ne semble pas suffisant.

  15. Bonjour,
    Ma fille qui à 16 ans et qui est interne perd tous ses moyens face à aux interrogations de maths. Comment puis-je l’aider ? Je pense commencer par lui faire lire vos explications sur la gestion du stress, mais je ne pense pas que cela suffise. Pouvez-vous m’aider s’il vous plaît.

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