C’est la rentrée aujourd’hui ! Excitation, appréhension pour vous et votre enfant : qu’est-ce qui l’attend cette année ? Ce sera facile ou difficile ? Est-ce que ses copines et ses copains seront dans sa classe ? Quel emploi du temps ?

Et surtout, LA question qui peut-être vous angoisse le plus : est-ce qu’il aura de bons profs ???

Je suis abonnée à la chaîne YouTube d’Olivier Roland. Entrepreneur auto-didacte, son domaine de prédilection est original : le développement personnel appliqué à l’entrepreneuriat. Ou comment devenir non seulement un entrepreneur à succès, mais aussi et surtout un entrepreneur libre et heureux.

Et à la veille de la rentrée – au moment donc, où vous comme moi vous demandez « Est-ce qu’elle aura de bons profs cette année ? » – voilà que je reçois cette vidéo un brin provoc’ : « Injustice et incompétence : les avantages insoupçonnés de l’école »

Profs incompétents, sanctions injustes… et si tout cela était finalement du positif ? Une leçon de vie pour que votre enfant apprenne à avancer malgré les obstacles ? C’est l’idée que défend Olivier Roland dans cette vidéo :

La théorie est séduisante. Et je suis d’accord sur 1 point : si nous voulons que nos enfants deviennent des acteurs du monde de demain – et ne se limitent pas au rôle de spectateurs impuissants – alors leur éducation en général, et l’école en particulier, doivent les mettre en contact avec la réalité du monde.

Donc NON à l’éducation sous cloche, aseptisée, bisounours. Non à une école centrée exclusivement sur la transmission de savoirs académiques sans se préoccuper de la façon dont ces savoirs peuvent être appliqués dans la réalité.

Et OUI, nos enfants doivent aussi être exposés aux imperfections de notre monde, dont l’incompétence et l’injustice font partie.

Mais attention ! Cette exposition doit bien apprendre aux enfants à faire face. A agir. A dépasser les obstacles sur leur chemin. Elle ne doit surtout pas leur enseigner la résignation face à l’incompétence, l’injustice, l’arbitraire, la violence.

Quand on apprend à un enfant à nager, on sait depuis quelques décennies que le jeter dans le grand bain et attendre de voir s’il remonte tout seul à la surface n’est pas la meilleure méthode. Qu’il est bien plus efficace de commencer avec une planche, une perche, des bras pour soutenir… bref d’exposer progressivement et d’accompagner 🙂

Quand l’école expose nos enfants à l’incompétence, à l’injustice, cela doit être fait de façon maîtrisée, progressive, positive. En réglant le niveau de difficulté pour que l’enfant ait prise sur l’obstacle et soit en capacité de le surmonter.

C’est ainsi – pour reprendre les mots de Michelle Obama – que nous encouragerons une nouvelle génération à combler l’écart entre le monde tel qu’il est aujourd’hui – avec toutes ses imperfections – et le monde tel que nous rêverions qu’il soit.

Pour rêver à demain sans se résigner, je vous laisse en compagnie de Michelle Obama et de son émouvant plaidoyer pour l’éducation face aux jeunes filles d’Elizabeth G. Anderson School « Vous êtes les femmes qui construiront le monde tel qu’il devrait être »

Comment ça se passe chez vous ?

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Crédit photo : Brian Jackson

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9 Comments on « L’école a 2 avantages : elle met en relation avec l’incompétence et l’injustice »

  1. Bonjour Magali et merci pour cet article axé sur l’incompétence et l’injustice : choses que beaucoup ont certainement vécu pendant leur parcours scolaire si je me fie à ma propre expérience.

    Comme vous (et pas comme Olivier qui est un autodidacte), j’ai fait des études longues et je continue d’étudier et d’apprendre à côté de mon travail.

    J’ai beaucoup apprécié l’école comme lieu d’apprentissage, de réflexion, de justice (il y a des règles à respecter pour vivre ensemble en bonne intelligence) de confrontation mais aussi d’entraide. Un de mes meilleurs amis est d’ailleurs un camarade du lycée.

    J’ai retrouvé cela, par la suite, dans le monde du travail.

    Nous avons un système scolaire parmi les meilleurs au monde et celui-ci est « gratuit ». Dans ma famille, nous avons étudié et travaillé dans plusieurs régions du monde et notre avis est unanime : nous avons choisi la France et son système scolaire pour nos enfants.

    Il est clair, néanmoins, que des réformes de l’enseignement doivent être faites. Claude Allégret (ancien ministre de l’éducation) parlait à l’époque de « dégraisser le mammouth » (l’éducation nationale) et de responsabiliser davantage les enseignants (par exemple pour ne pas suivre des formations sur leur temps de travail mais pendant leurs « longues » vacances…).

    Il faut vivre avec son temps et ne pas compter que sur l’école pour préparer nos enfants au monde qui est déjà là et à celui qui s’en vient. Depuis 20 ans, tout s’est accéléré et ce qui était vrai lorsque j’étudiais n’est plus d’actualité. Des études récentes indiquent que 70 à 80% des métiers que nos enfants pourront choisir n’existent pas encore… Essayez de recruter un spécialiste Google Analytics en France : c’est très difficile car il n’y a quasiment pas de formation dans ce domaine

    Je crois ainsi beaucoup aux méthodes Agiles qu’on trouve dans la gestion de projets informatiques et industriels : on s’adapte, on tâtonne, on fait évoluer le projet au fur et à mesure des besoins de l’entreprise et on livre des versions qui continuent d’évoluer par la suite.

    Nos enfants (et nous-mêmes) doivent apprendre cette agilité et savoir sortir des sentiers battus : en gros être malins, flexibles et prêts à rebondir par rapport aux opportunités et difficultés rencontrées. Comme le dit l’adage : pourquoi ne pas apprendre à pêcher à nos chères têtes blondes plutôt que de leur servir le poisson tout prêt dans leur assiette ?

    Un bon indice que notre système scolaire s’adapte est la systématisation des études en alternance (suivi des cours et travail en entreprise) qui garantit un bon niveau d’employabilité de l’étudiant.
    La France est le pays des 34 Prix Nobel, des médailles Field, un pays qui compte près d’un million d’ingénieurs, un pays de tradition scientifique avec, malgré tout, un taux de chômage record.

    Une des pistes à explorer pour résorber cela est d’amener plus de flexibilité dans la création d’entreprise et l’embauche comme j’aimerais que ce soit le cas en tant que chef d’entreprise. Ce sera l’un des enjeux du prochain quinquennat.

    Nous avons également un excellent système de formation continue dont le financement est une obligation pour les entreprises : il faut davantage communiquer auprès des ayant-droits afin qu’ils l’utilisent pour s’améliorer, être plus performants et aller chercher des certifications/connaissances reconnues par les entreprises.

    Dernière chose, la Validation des Acquis en Entreprise (VAE), qui peut représenter une véritable opportunité pour les personnes qui n’ont pas de diplôme dans leur domaine professionnel, est quelque chose d’important et qui marche même si la procédure est longue (et difficile).

    • Bonjour François-Xavier,

      Merci pour ton point de vue très argumenté, qui relie bien ce que nos enfants apprennent à l’école avec ce qui les attend dans leur vie d’adulte, en particulier dans le monde du travail. Si l’école ne doit pas que préparer à la vie professionnelle, elle doit cependant donner aussi des clés pour réussir et s’épanouir dans cette sphère très importante de la vie.

      Je suis bien d’accord sur l’idée qu’apprendre à sortir des sentiers battus est une attitude essentielle à transmettre à nos enfants. En revanche, je crois que l’école peut et doit être le lieu de cet apprentissage. Confier cet apprentissage aux parents uniquement, c’est pénaliser les enfants dont les parents ne connaissent pas les nouvelles règles du jeu. C’est priver ces enfants – et nous priver collectivement – de l’opportunité de développer pleinement leur potentiel.

      Aujourd’hui, une grande partie de la réussite scolaire et professionnelle des enfants repose sur les parents, ce qui fait de la France le pays le + inégalitaire de l’OCDE selon les enquêtes PISA. Imaginons si les parents « éclairés » faisaient pression sur l’école pour qu’elle bouge, les résultats que nous pourrions obtenir collectivement 🙂

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  2. Bonjour Magali,

    Merci de mettre en avant la vidéo d’Olivier Roland, que j’ai beaucoup appréciée, même si je conçois qu’elle puisse faire grincer des dents suivant l’interprétation qui peut en être faite.

    A l’incompétence et l’injustice, je voudrais ajouter la gestion des relations sociales, voire du harcèlement.

    Mon fils ainé a fait son entrée en classe de 3e hier, et le cadet en 5e aujourd’hui.
    Je suis parent d’élève dans une association et connait bien maintenant le collège, l’équipe éducative et les enseignants, ainsi qu’une grande partie des élèves et des parents.

    Il est bien réel que nous nous soucions, en tant que parents, des professeurs qui vont accompagner nos jeunes au cours de leur année scolaire.

    Mais je m’intéresse aussi à la composition de la classe. La répartition entre les « populaires », les « normaux », les « bolosses », les « cas disciplinaires récurrents ». Les « je le déteste », les « il n’arrête pas de me clasher ».
    Il est important de reconnaitre le ressenti de nos adolescents, et s’ils sont en difficulté, de leur proposer des solutions dans leur gestion de la relation aux autres.

    C’est beaucoup de travail, mais au moins aussi important que les connaissances purement scolaires. Et tellement enrichissant de pouvoir parler avec eux de ces aspects humains ou inhumains de notre société.

    Carole.

    • Bonjour Carole,

      Merci pour ce partage de ton expérience !

      Nos ados sont encore en pleine construction de leur personnalité, de leur vision du monde. Je partage ta préoccupation que lorsqu’ils sont mis en relation avec l’injustice, la violence, cela doit être fait avec l’accompagnement bienveillant d’adultes qui sont là pour aider à passer l’obstacle plutôt qu’à le subir 🙂

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  3. Bonjour Magali,

    Bien qu’ayant beaucoup de critiques négatives à formuler au sujet du système éducatif en France, je ne pense pas que décrire les côtés « positifs » de l’école en parlant de choses négatives auxquelles nos enfants peuvent être exposées, comme l’injustice et l’incompétence soit juste. Trop ironique pour moi, ce qui ne m’empêche pas d’estimer beaucoup Olivier Roland. Et encore faut-il, pour accompagner nos enfants s’ils ont été confrontés à cela à l’école, que nous soyons au courant ! Que nos enfants aient appris à nous parler et surtout à nous parler de leurs émotions…Et que nous soyons en capacité de les accueillir. Mon fils, lorsqu’il était en CE2 m’a parlé un soir de ce qu’avait dit ou fait la maîtresse, vis à vis de lui mais vis à vis d’autres élèves de sa classe aussi et qu’il considérait comme des injustices ou paroles déplacées. J’ai reformulé, accueilli son ressenti (« je l’aimais bien mais là je ne l’aime plus ») tout simplement. Je me suis efforcée d’être en empathie et de lui montrer ma joie qu’il me raconte.Plus tard, cela a été l’occasion de lui expliquer que nous sommes tous faillibles, les enseignants également et nous parents également. J’ajoute enfin que pour ceux qui choisissent de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, la socialisation peut tout à fait se faire autrement. Pas besoin de l’école pour cela.

    • Bonjour Carole,

      Merci pour ton partage d’expérience !

      J’ai été habituée en Asie à ce que le moindre incident impliquant ma fille soit partagé entre enseignants et parents – comme quoi c’est possible ! – et effectivement nous avons beaucoup à faire sur ce point en France. Même en étant un parent attentif et présent, il n’est pas toujours facile de savoir ce qui se passe à l’école, ni quand nos enfants auraient besoin de notre écoute ou notre accompagnement 🙁

      A bientôt sur Parents du 21ème siècle,
      Magali.

  4. Merci, merci pour cette article
    Pour moi qui depuis quelques temps pensait fortement à tenter l’instruction en famille pour toutes ces raisons d’incompétences et d’injustices. Cet article m’a fait comprendre quelque chose :
    _ Je peut donner l’essentiel et de bonnes bases à mes enfants en parallèle de l’école
    _ Mes enfants ont besoin de pourvoir mettre en pratique l’esprit critique et la capacité de résolutions de problèmes que je leur ai aidé à développer.

    Donc oui cela peut-être une chance d’aller à l’école.

    Marie-Quéta

    • Bonjour Marie,

      Merci pour le partage de votre réflexion !

      Pas simple, dans un système scolaire défaillant, de savoir quelle est la meilleure solution aujourd’hui pour que nos enfants réussissent et s’épanouissent dans la vie 😉

      Magali.

  5. Merci, merci pour cet article
    Pour moi qui depuis quelques temps, pensais fortement à tenter l’instruction en famille pour toutes ces raisons d’incompétences et d’injustices. Cet article m’a fait comprendre deux choses :
    _ Je peux donner l’essentiel et de bonnes bases à mes enfants en parallèle de l’école
    _ Mes enfants ont besoin de pouvoir mettre en pratique l’esprit critique et la capacité de résolutions que je les aide à développer.

    Donc oui cela peut être une chance d’aller à l’école.

    Marie-Quéta

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